Les arbres dépouillés Comme des vierges nues Résistent sans broncher Aux assauts inconnus Et quand le vent assomme De tout son poids la plaine C'est l'hiver qui résonne Et nous prend dans ses chaines Et dans son blanc manteau Il enferme les bruits Tandis que les corbeaux Croassent sans envie Paysage lunaire Ou océan sans vie Comme un lourd désert Qui tend vers l'infini La saison de la mort Avant la renaissance La saison des remords Celle de la souffrance