Nos mères


J'aime les vieilles abîmées
Qui sentent le caveau
Fausses vierges délaissées
Par des amants trop beaux

Je veux passer avant
Que les vers ne les mangent
Ne pas laisser le temps
Même si ça vous dérange

Leur faire croire qu'elle sont belles
Dans leurs habits seyants
Leur rouler une pelle
Et m'enfuir en courant

Leur redonner la vie
Avant que diable sorte
Même si dieu leur sourit
Avant qu'elles ne soient mortes

J'aime les jeunes insouciantes
De leur avenir lointain
J'aime ces belles insolantes
Qui effacent leur demain

J'aime les femmes mûres
Qui au temps des cerises
Pour autant se rassurent
Pour une simple bise

J'aime tout simplement
Les mères du lendemain
D'hier ou bien d'avant
Qui me tiennent la main

Toutes les femmes sans qui
Les machos que nous sommes
Ne seraient pas ici
Ne seraient pas des hommes