Les anges ne vivent pas, depuis longtemps déchus, L'homme , bien trop souvent, leur fait perdre la face, Le temps, le vent, la pluie, ont effacé leur trace Il reste le néant, le diable à queue fourchue. Pourquoi en plein désert, bercé de solitude, Jusqu'au feu de l'enfer qui habite le monde, Nous osons croire encore que la terre est bien ronde, Continuons sans bruit, gardons nos habitudes ? Combattre la folie ou ne pas s'en soucier Et parfois saturer de la connerie des hommes, S'enfermer dans ses mots au sein d'un atrium, Faire Fuir son stylo pour ne rien regretter. Les anges ne vivent plus, c'est maintenant à nous De relever la tête, de combattre la bête De chasser loin d'ici tous ces grands logothètes De relever le front, Ne plus vivre à genoux Relever le présent en se serrant la main Chasser comme on le peut, les crises hystériques, À conjuguer ensemble des rêves ésotériques Emprunter, malgré nous, un fabuleux destin.